Aji Dahâk

Autrice & mise en scène : Negar Mousavi

Interprètes : Stéphane Cholleton, Valérie Troisier, Alex Varnier, Jean Seleskovitch

Création lumière : Antoine Travert

Compositeur : Armin Niakam

Créateur de masques : Opus Karnaval

Partenaires financiers : Armin Niakam, Ace Foster – CaladonGroup.com

Durée : 1h15

Dans la mythologie perse, Aji Dahâk naît d’Ahriman, incarnation du mal. Fils de Mardâs, roi juste et bienveillant, il est trompé par Ahriman et finit par tuer son propre père — un acte qui ouvre la voie à une ère de crimes et de destructions, sous son règne de terreur.

Les anciens récits racontent qu’Aji Dahâk répétait souvent à Ahriman : « Je ne peux pas tuer mon père ! ». Pourtant, cette résistance n’était ni une question de force, ni de peur. Guerrier puissant, maître de dix mille chevaux, il possédait un corps robuste et un courage à toute épreuve. Ce qui le paralysait vraiment, c’était l’impossibilité d’échapper à son destin, l’incapacité de vaincre sa propre nature maléfique.

Aji Dahâk incarne toutes les ténèbres : le désir interdit, la violence enfouie, la part d’ombre tapie dans chaque âme humaine. On ne peut fuir ce qu’il représente, car il est, d’une certaine manière, en nous.

Alors, une question brûle : si Aji Dahâk naissait aujourd’hui, dans notre monde moderne, comment affronterait-il ce destin ?

Où se situe la frontière entre le bien et le mal ? À quel moment franchit-on le seuil qui mène au royaume d’Ahriman ?

Et surtout : Qui, parmi nous, a déjà été vaincu par les ténèbres ? Et quel prix avons-nous payé — et paierons-nous encore — pour cette défaite ?